Qu’est-ce que l’or éthique ?

Le fameux métal doré a toujours fait rêver, mais c’est sans doute parce que nous sommes beaucoup à ignorer l’impact de son extraction.

L’environnement mis à mal par l’extraction

L’or ne pousse pas sur les arbres : il faut creuser très profondément pour trouver de belles pépites, ce qui implique dans un premier temps de potentiellement détruire des sites naturels, voire d’exproprier des populations. Mais ce n’est pas tout, car il faut ensuite extraire l’or de la roche ou des cours d’eau et les techniques employées sont un désastre environnemental. Il faut en effet une très grande quantité d’eau, des machines énergivores et bien souvent des substances toxiques (ex. : cyanure, dioxyde de soufre et mercure) pour arriver au produit fini qui sera revendu. Et il ne faut pas croire que seuls les grands groupes participent à la pollution. Dans les mines artisanales et pour l’orpaillage, des produits néfastes pour l’environnement sont aussi utilisés et rejetés dans la nature.

La manne financière au détriment des travailleurs et des populations

Beaucoup d’extracteurs n’ont que faire du développement durable et des petites mains qui travaillent dans les mines. Sans protection face aux produits chimiques et aux risques d’effondrement des mines, sous une chaleur de plomb, avec des horaires et des salaires indécents, des travailleurs de pays en voie de développement sont quotidiennement exploités. Sans parler du travail des enfants, du respect des droits de l’Homme et de la corruption.

L’une des solutions pour réduire l’impact environnemental de l’extraction d’or serait tout simplement de ne plus en extraire. Ce serait à vrai dire une possibilité, mais cela ne permettrait pas de couvrir la demande mondiale. En revanche, recycler de l’or est une vraie bonne option. C’est une manière de revaloriser des bijoux ou d’autres objets en or qui dormaient dans des placards ou qui ne pouvaient plus remplir leur fonction. 

Et bien sûr, le recyclage de l’or implique beaucoup moins de conséquences environnementales : on utilise moins de ressources que pour l’extraire, on ne produit pas de déchets miniers et on ne met pas en péril les sites naturels. L’or recyclé est d’autant plus éthique lorsqu’il est fabriqué en France, puisque le bilan carbone n’a rien de comparable avec l’or envoyé depuis l’Afrique, l’Amérique ou l’Asie. 

Certes, il faut bel et bien des produits chimiques pour recycler des boucles d’oreilles, des bagues de fiançailles ou encore de vieilles pièces de monnaie, mais l’or recyclé reste sans aucun doute plus durable que l’or provenant directement d’exploitations minières.

Avec l’or recyclé made in France, on sait que les conditions de travail sont dignes et que l’impact environnemental est réduit. Mais qu’en est-il alors des travailleurs qui continuent à s’user à la tâche dans les exploitations minières pour trouver or et pierres précieuses ? Peuvent-ils travailler dans des conditions plus éthiques ? 

C’est l’objectif de plusieurs labels, dont le plus connu est le label Fairminded. Il s’articule autour de 4 grandes thématiques pour certifier d’un or éthique : 

• le développement organisationnel, autour du contexte légal de l’extraction minière et de prix minimum garantis ;
• la protection de l’environnement, visant à réduire la consommation de produits chimiques, à préserver les ressources en eau, etc. ;
• les conditions de travail, pour que les ouvriers aient des emplois stables et travaillent dans un environnement sûr et sain ;
• le développement social, excluant le travail des enfants, imposant la non-discrimination, la participation au développement des communautés locales, etc.

Un or labellisé Fairminded apporte ainsi certaines garanties pour les travailleurs, leur santé et l’environnement qui les entoure. L’engagement pour l’environnement peut également être récompensé par le label Fairminded Ecological Gold, interdisant toute utilisation de mercure et de cyanure, qui polluent les rivières et les sols lors de l’extraction.

Si ces certifications restent perfectibles, elles sont à ce jour ce qui se fait de mieux pour orienter les consommateurs vers l’or éthique et inciter les industriels à revoir leurs pratiques. 

Prendre conscience de l’impact de l’extraction d’or, que ce soit dans les mines artisanales ou industrielles, c’est un premier pas vers une consommation plus responsable. Mais comment agir concrètement ?

Le consommateur a du pouvoir : si vous vous tournez vers la joaillerie éthique et vers des lingots or recyclé, vous participez à votre échelle à une industrie aurifère moins nocive pour l’environnement et qui ne remet pas en cause les droits de l’Homme.

De nombreuses marques, dont des françaises, proposent aujourd’hui de vastes collections de bijoux éthiques (ex. : Paulette à Bicyclette, Flore & Zéphyr, Breidal, etc.).
Et pour ce qui est des lingots et des lingotins d’or, vous pouvez compter sur Gold Union pour l’achat or éthique. La certification SAAMP, par exemple, vous assure qu’il s’agit d’or français, recyclé et traçable.

Vendre l’or dont on n’a plus usage

Pour éviter l’extraction de matières premières et favoriser le recyclage de l’or, vous pouvez également agir en revendant votre or. Boucles d’oreilles cassées ? Or dentaire ? Bracelet devenu trop petit ? Tous ces types d’objets peuvent avoir une seconde vie et être transformés en or éthique, pour confectionner de nouveaux bijoux par exemple. 

Alors pourquoi ne pas revendre votre or, en ligne ou en boutique Gold Union ? En plus de participer au développement durable, vous débarrassez vos tiroirs d’objets sans utilité et vous gagnez de l’argent. Tout le monde est gagnant !